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La Tribologie

Le mot tribologie, construit à partir des racines grecques tribein, frotter et logos, discours, étude, a été proposé en 1968 par G. Salomon pour désigner la science qui étudie les phénomènes susceptibles de se produire lorsque deux corps en contact sont animés de mouvements relatifs. Il recouvre, entre autres, tous les domaines du frottement, de l'usure et de la lubrification.

La tribologie s'intéresse aussi aux diverses méthodes qui permettent de donner un « bon comportement » à ces contacts, sachant que les organes mécaniques « lâchent » bien plus souvent aujourd'hui par leurs surfaces que par leur volume. Son étude s'impose pour de nombreuses raisons :

  • assurer le bon fonctionnement et la fiabilité des machines,
  • diminuer le coût d'obtention des surfaces frottantes,
  • améliorer le rendement et la longévité des machines,
  • assurer la sécurité des biens et des personnes, particulièrement dans le domaine des transports,
  • contribuer à la santé publique et au confort, par exemple en diminuant les bruits, très nombreux, liés aux contacts mécaniques.

Ce sujet d'une rare universalité nous conduira à explorer de très nombreux aspects des sciences et des techniques, frottement et adhérence, bien sûr, mais aussi

  • cristallographie, car il faut considérer les propriétés des microcristaux et de leurs arrangements pour former les couches superficielles des pièces,
  • physicochimie des surface, en particulier en ce qui concerne les propriétés et la composition des couches superficielles, la solidité de leur accrochage sur le substrat et leurs interactions avec les lubrifiants,
  • thermodynamique, car les phénomènes thermiques et en particulier les pics de température atteints lors des chocs d'aspérités influent sur les comportements des surfaces et sur l'usure,
  • thermochimie, car ces hautes températures engendrent de nombreuses réactions chimiques dans les interfaces,
  • résistance des matériaux, en particulier dans le cas des contacts dits « ponctuels » ou « linéiques » qui peuvent être détruits non pas à cause des contraintes superficielles, mais par suite de la fatigue des sous-couches,
  • à quoi il faut ajouter en vrac pressions de contact, usure, lubrification, matériaux, traitements thermiques, traitements de surfaces ...

Pour en savoir plus : La Tribologie sur Wikilivres par Jean-Jacques MILAN

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